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Dans « Les Insolents », Ann Scott s’insurge




Christopher Calmann-Lévy m’avait recommandé la lecture de « Les Insolents », Prix Renaudot 2023, grand succès de la maison éponyme, écrit par une dénommée Ann Scott dont j’ignorais tout. J’y trouverais selon lui des choses qui me parleraient, sur la mise en scène de la sexualité par exemple. J’ai donc en parallèle lu le livre et visionné une interview de cette femme de cinquante-huit ans qui a pendant six mois partagé la vie de Virginie Despentes. Grande connivence entre l’autrice et son héroïne, on retrouve l’une et l’autre en déshérence sur les plages du sud du Finistère, à Fouesnant selon mes recherches. Et connivence avec moi itou ; promis, mon prochain voyage dans la région se fera en direction de Quimper et du Sud et non plus de Brest et du Nord. Par contre, l’écœurement d’une vie dans le Marais m’est étranger, incapable de ne plus faire germer le moindre émoi chez les deux femmes. De mon côté, j’y jouis jour après jour de mes déambulations diurnes et nocturnes. Hypothèse facile, peut-être trop ?, Ann Scott n’a-t-elle pas un peu trop tiré sur la bête, perdu la niaque ? Pourtant, elle présente bien avec ses cheveux teints, son visage non refait, sa ligne de marathonienne ou de yogi. Quant à son livre, je l’ai aimé profondément : l’évocation de la vanité des trajectoires terrestres toutes plus dramatiques les unes que les autres, le caractère cinglé des gens de la ville, étriqué des gens de la campagne, l’irruption de la covid génératrice de migrations, la folie destructrice du tribunal du Net. L’écriture est sans fioriture mais d’une grande efficacité, j’ai naturellement pensé à Virginie Despentes.


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