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L’ours polaire, chouchou planétaire 




Le 27 février est la Journée internationale de l’ours polaire, une commémoration imaginée, dans un esprit un brin mercantile, par l’association américaine Polar Bears International qui aimerait faire la pluie et le beau temps dans l’auto-proclamée Capitale mondiale de l’ours polaire, Churchill, Manitoba au Canada (je m’en étais aperçu lors de mon voyage sur place en novembre dernier). Le naturaliste Rémy Marion donnait ce jour-là une conférence au cinéma Grand Action à Paris. Il m’a dédicacé son nouveau livre, « L’ours polaire, vagabond des glaces » ainsi que son précédent préfacé par Lambert Wilson, « L’ours, l’autre de l’homme ». Voix rauque, corps ramassé, visage bronzé, convivial et informel, le sexagénaire est très crédible sur l’Arctique en général, sa faune en particulier. Et ses écrits sont très sérieux, son approche encyclopédique et exhaustive, sans faire pour autant crouler le lecteur sous un carcan pesant. Transporté par ma lecture, j’ai passé le week-end dernier au-delà du cercle polaire arctique au milieu des ours polaires dont les effectifs, rappelle Rémy Marion, n’ont jamais été aussi nombreux depuis le traité de 1973 régulant leur chasse au Nunavut et au Groenland, l’interdisant dans le reste du Canada, aux USA (Alaska) et en Russie. J'ai aimé la distanciation de cet expert rafraichissant par rapport à la pensée unique, le caractère supposément tragique de l'ours blanc sur son refuge de glace à la dérive alors qu'il est juste en train de prendre le soleil… J'ai même goûté les (rares) exemples de regains de biodiversité permettant de garder le moral. Comme beaucoup, j'ai observé les traces de ce mouvement inverse de l’extinction - par ailleurs massive et alarmante - pendant la méchante crise de la Covid ; il s’est produit un peu partout dans le monde comme il s’était produit à Tchernobyl aussi après le désastre de 1986 : la nature a horreur du vide pourrait-on dire. La dénonciation par Rémy Marion des agissements du duc d’Orléans passant sa vie à errer sur tous les continents en quête de trophées est édifiante. Ses compères du côté de la famille royale espagnole et d’autres encore ne sont d’ailleurs pas en reste. J’ai écrit, l’année dernière, depuis l’Afrique et le Nunavut, des billets sur le tourisme animalier, hautement caricatural lui aussi. Pour une photo comme pour un trophée, je me méfie de cette industrie, elle est de toute façon bien au-delà de mes moyens...ouf !

 

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